La marche
Avant-hier, je suis allé randonner. J'ai vu un ami pour une petite balade dans les Pyrénées. Le Bus part à 6 h, sur la place du Marché. Un peu de sport me ferait du bien.
J'y suis sur la place du Marché, n'en sans une certaine appréhension, ce n'est pas d'intégrer le groupe qui me bloque, mais c'est mon équipement. J'ai peut-être vu un peu grand. J'ai quand même un sac de haute montagne, là ou les autres, on de petits sacs à dos, mes chaussures sont franchement neuves (et franchement), je pense qu'elles sont trop grandes. Le vendeur m'a dit hier chez Décathlon :
— Monsieur, pour vous sentir à l'aise dans des chaussures de randonnée, n'hésitez pas à prendre le modèle au-dessus, si vous faîtes du 45, prenez du 46.
J’ai pris du quarante sept. Mais même en les laçant au plus près, j'ai cette impression de flottement, qui me dérange. Et puis il m'a dit aussi, si elles se révélaient vraiment trop grandes, c'est de mettre deux paires de chaussettes. Je suis à la troisième paire, je n'aurais pas froid aux pieds, c'est sûr. Je vais quand même enlever le bonnet. Personne n'en porte. Les lunettes de soleil aussi, il fait encore nuit.
Pour l'équipement, pas de problème, j'ai tout. Pharmacie, trois bouteilles d'eau, plusieurs en-cas, cordes, couverture de survie, pas plus grande qu'un mouchoir de poche couleur or, pull, tee-shirt, pantalon de rechange, et crème solaire indice 100. Le sac doit peser 20 kg. Pour un mec comme moi, pas de problème, enfin, je n'en vois aucun.
Une parka bien épaisse, un pull marin avec col roulé, j'ai prévu les gants, je suis OK.
Je vois deux miss qui arrivent, jeans et baskets, elles ont une allure, elles sont à croquer toutes les deux, mais inconscientes quand même, la Haute Montagne n'épargne personne.
Le gars chez Décathlon, m'avait prévenu
— « Prenez le meilleur, vous ne regretterez pas ». Et il rajoute la phrase miracle :
— J’ai le même à la maison !
Si ça, ce n’est pas un argument de vente, je n’y connais assurément rien !
— Pat, vous partez pour l'Everest, me dit l’accompagnatrice dans un grand éclat de rire.
Le bus, ce n’est pas mon trip, c'est clair. Au début, j'ai essayé de me glisser entre deux sièges, lorsque je m'asseyais, les pieds ne touchaient pas le sol vu que les genoux étaient bloqués sur le dosseret du fauteuil de devant, et je risquais de perdre les chaussures ! Alors après avoir fait le bus en long et en large, il ne restait plus que la place a l'arrière dernière rangée, le siège du milieu, où je me suis retrouvé coincé entre Mathilde, 65 ans et Éliette, 70 ans.
Des vétérans du Col du Fémur opérés tous les deux dans la même clinique, qui me raconte avec force détails, pour l'une, l'opération d'une hernie congénitale et l'autre dans le surenchérissement, l'ablation du col de l'utérus. Le bus, un calvaire, chacun son chemin de croix. Ce fut le mien.
Le Col du Chioula, une délivrance.
— Pat, sera notre invité pour la journée, claironne le Président du club de randonnée. Grand sourire de Bienvenue de la part de tout le monde, mais pour la discrétion, je repasserais.
Pour faire bonne figure, je discute avec les uns et les autres, moyenne d'âge soixante ans passé et tassé.
En sortant du bus tout à l'heure, la grande majorité d'entre eux se sont changés, quittant pour la plupart leurs chaussures de ville pour des chaussures plus appropriées, c'est bon à savoir, je ferais pareil la prochaine fois. Il fait grand soleil maintenant, et l'air de la montagne est vivifiant. Je respire à fond, au début, je discute avec les deux filles, où plutôt je monologue parce qu’elles ne décrochent pas un mot. C’était au départ de cette montée qui n'en finissait pas. Je me suis laissé dépasser, après tout j'étais l'invité la pièce rapportée, nous discuterons tout à l'heure à l'heure du déjeuner, pour elles c'est tout sport pour moi, c'est dilettante.
Quand même, c'est long et puis j'ai chaud, franchement je commence à bouillir, et y s'arrêtent jamais ces vieux?... Chacun son rythme, le mien se détériore un peu, mes deux opérées sont à ma hauteur maintenant.
— Alors Pat, vous vous languissiez de nous ?. Je disais à Éliette, justement, qu'un gaillard fort comme vous, ça devrait être devant, non ?
— Vous avez raison, j'enlève juste ma parka. Je vais les rattraper.
(Complètement con, comme réponse).
Je suis éreinté. Mais bon, un coup de reins, et je vais les rattraper, c'est sûr.
Je les ai rattrapés parce qu'ils s'étaient tous arrêtés pour prendre le café. Pour sûr, cela faisait bien dix minutes qu'ils étaient tous dans l'attente de me voir arriver. J'étais l'avant avant dernier.
Le temps de poser mon sac, de chercher de quoi boire, d'épancher ma soif, de chercher un coin pour me soulager, z’ étaient de nouveau tous partis, même mes deux vieilles. Y carbure à quoi dans ce pays ???
Un cauchemar cette montée, quinze kilomètres, sans raidillon, simplement une petite grimpette, je me suis écroulé sur mon petit coin de verdure, sorti mon en-cas, et je me suis rendu compte que j'avais même le caleçon trempé, Bon Dieu quelle suée. Même plus la force de causer, je mâche en silence.
— Alors, Pat, on regrette la ville ?
— Uhmm, Uhmm.
Un peu lourd votre sac, non?!!!
— Uhmm, Uhmm
— Et l'équipement pas trop sophistiqué pour notre petite ballade ? Vous viendrez me voir au Hameau, je vous conseillerais. Mais là tout de suite, vous me faites mourir de rire... Me dit l’accompagnatrice.
Pour commencer, je me suis trouvé un coin tranquille, avec quelques arbustes pour me désaper, histoire d'enlever le caleçon long que j'avais mis par-dessus le caleçon normal. Cette fraîcheur sur mes jambes, c'est quelque chose du bonheur quoi. Ensuite, j'enlève le tee-shirt qui me colle à la peau, pour le remplacer par un sec. Ensuite j'enfile un sweater à la place du col roulé qui lui même est à tordre. Et je ressors de mes buissons comme un homme neuf. J'ai aussi enlevé dans la foulée, si j'ose dire, une de mes paires de chaussettes, parce que j'avais les pieds en feu. Maintenant, que je me suis changé, elles vont voir les deux colombes de quel bois, je me chauffe !!!
Quand même le départ est rude. Même le sac aux bretelles rembourrées, me scie les épaules, mais Didier, notre chef de groupe, nous à tout versé un petit verre de gnôle, pour nous requinquer et pour moi, vu le gabarit, il vaudrait mieux que j'en prenne deux. Je fais bonne figure. Et hop j'avale.
Au début, cette gnôle, elle ne m’a rien fait (vu le gabarit justement), mais maintenant, je trouve qu'elle me ralentit un peu. Surtout que là, on marche sur du plat, et j'ai la patate, comme y disent. Pour une fois que je suis devant, ne faudrait pas que cette bibine me ralentisse vu que j'ai la pêche. Et quand on a la pêche, on a aussi le moral qui va avec.
— Je vois que vous avez repris du poil de la bête, me dit Véronique, l’accompagnatrice à qui j’ai enfin demandé le prénom, la montée apparemment ce n’est pas votre truc, je me trompe ?...
— Quelle mauvaise langue dis-je en souriant, mais vous avez raison, la montée, je suis définitivement contre.
— Je ne voudrais pas vous contrarier, mais la descente, c'est coton aussi. Allez-y doucement, pliez les genoux, amortissez au maximum, ménagez-vous ! Rajoutait-elle.
— Ne vous inquiétez pas pour moi, tout baigne.
(Le ménagez-vous, c'est en trop, c'est comme si j'étais dans le quatrième âge)
— Pensez-vous, un jeune homme comme moi, c'est un dur a cuire, un vieux de la veille, allez ne vous inquiétez pas pour moi, j'en ai à revendre, j'en ai sous le pied.
— Si vous le dites...
Je suis arrivé complètement lessivé. Avec un short, de bonnes chaussures, ça l’aurait fait aussi. Méfiez-vous des vendeurs trop attentionnés qui voient en vous de grands sportifs. Ça flatte l’ego du sot.
Avant-hier, je suis allé randonner. J'ai vu un ami pour une petite balade dans les Pyrénées. Le Bus part à 6 h, sur la place du Marché. Un peu de sport me ferait du bien.
J'y suis sur la place du Marché, n'en sans une certaine appréhension, ce n'est pas d'intégrer le groupe qui me bloque, mais c'est mon équipement. J'ai peut-être vu un peu grand. J'ai quand même un sac de haute montagne, là ou les autres, on de petits sacs à dos, mes chaussures sont franchement neuves (et franchement), je pense qu'elles sont trop grandes. Le vendeur m'a dit hier chez Décathlon :
— Monsieur, pour vous sentir à l'aise dans des chaussures de randonnée, n'hésitez pas à prendre le modèle au-dessus, si vous faîtes du 45, prenez du 46.
J’ai pris du quarante sept. Mais même en les laçant au plus près, j'ai cette impression de flottement, qui me dérange. Et puis il m'a dit aussi, si elles se révélaient vraiment trop grandes, c'est de mettre deux paires de chaussettes. Je suis à la troisième paire, je n'aurais pas froid aux pieds, c'est sûr. Je vais quand même enlever le bonnet. Personne n'en porte. Les lunettes de soleil aussi, il fait encore nuit.
Pour l'équipement, pas de problème, j'ai tout. Pharmacie, trois bouteilles d'eau, plusieurs en-cas, cordes, couverture de survie, pas plus grande qu'un mouchoir de poche couleur or, pull, tee-shirt, pantalon de rechange, et crème solaire indice 100. Le sac doit peser 20 kg. Pour un mec comme moi, pas de problème, enfin, je n'en vois aucun.
Une parka bien épaisse, un pull marin avec col roulé, j'ai prévu les gants, je suis OK.
Je vois deux miss qui arrivent, jeans et baskets, elles ont une allure, elles sont à croquer toutes les deux, mais inconscientes quand même, la Haute Montagne n'épargne personne.
Le gars chez Décathlon, m'avait prévenu
— « Prenez le meilleur, vous ne regretterez pas ». Et il rajoute la phrase miracle :
— J’ai le même à la maison !
Si ça, ce n’est pas un argument de vente, je n’y connais assurément rien !
— Pat, vous partez pour l'Everest, me dit l’accompagnatrice dans un grand éclat de rire.
Le bus, ce n’est pas mon trip, c'est clair. Au début, j'ai essayé de me glisser entre deux sièges, lorsque je m'asseyais, les pieds ne touchaient pas le sol vu que les genoux étaient bloqués sur le dosseret du fauteuil de devant, et je risquais de perdre les chaussures ! Alors après avoir fait le bus en long et en large, il ne restait plus que la place a l'arrière dernière rangée, le siège du milieu, où je me suis retrouvé coincé entre Mathilde, 65 ans et Éliette, 70 ans.
Des vétérans du Col du Fémur opérés tous les deux dans la même clinique, qui me raconte avec force détails, pour l'une, l'opération d'une hernie congénitale et l'autre dans le surenchérissement, l'ablation du col de l'utérus. Le bus, un calvaire, chacun son chemin de croix. Ce fut le mien.
Le Col du Chioula, une délivrance.
— Pat, sera notre invité pour la journée, claironne le Président du club de randonnée. Grand sourire de Bienvenue de la part de tout le monde, mais pour la discrétion, je repasserais.
Pour faire bonne figure, je discute avec les uns et les autres, moyenne d'âge soixante ans passé et tassé.
En sortant du bus tout à l'heure, la grande majorité d'entre eux se sont changés, quittant pour la plupart leurs chaussures de ville pour des chaussures plus appropriées, c'est bon à savoir, je ferais pareil la prochaine fois. Il fait grand soleil maintenant, et l'air de la montagne est vivifiant. Je respire à fond, au début, je discute avec les deux filles, où plutôt je monologue parce qu’elles ne décrochent pas un mot. C’était au départ de cette montée qui n'en finissait pas. Je me suis laissé dépasser, après tout j'étais l'invité la pièce rapportée, nous discuterons tout à l'heure à l'heure du déjeuner, pour elles c'est tout sport pour moi, c'est dilettante.
Quand même, c'est long et puis j'ai chaud, franchement je commence à bouillir, et y s'arrêtent jamais ces vieux?... Chacun son rythme, le mien se détériore un peu, mes deux opérées sont à ma hauteur maintenant.
— Alors Pat, vous vous languissiez de nous ?. Je disais à Éliette, justement, qu'un gaillard fort comme vous, ça devrait être devant, non ?
— Vous avez raison, j'enlève juste ma parka. Je vais les rattraper.
(Complètement con, comme réponse).
Je suis éreinté. Mais bon, un coup de reins, et je vais les rattraper, c'est sûr.
Je les ai rattrapés parce qu'ils s'étaient tous arrêtés pour prendre le café. Pour sûr, cela faisait bien dix minutes qu'ils étaient tous dans l'attente de me voir arriver. J'étais l'avant avant dernier.
Le temps de poser mon sac, de chercher de quoi boire, d'épancher ma soif, de chercher un coin pour me soulager, z’ étaient de nouveau tous partis, même mes deux vieilles. Y carbure à quoi dans ce pays ???
Un cauchemar cette montée, quinze kilomètres, sans raidillon, simplement une petite grimpette, je me suis écroulé sur mon petit coin de verdure, sorti mon en-cas, et je me suis rendu compte que j'avais même le caleçon trempé, Bon Dieu quelle suée. Même plus la force de causer, je mâche en silence.
— Alors, Pat, on regrette la ville ?
— Uhmm, Uhmm.
Un peu lourd votre sac, non?!!!
— Uhmm, Uhmm
— Et l'équipement pas trop sophistiqué pour notre petite ballade ? Vous viendrez me voir au Hameau, je vous conseillerais. Mais là tout de suite, vous me faites mourir de rire... Me dit l’accompagnatrice.
Pour commencer, je me suis trouvé un coin tranquille, avec quelques arbustes pour me désaper, histoire d'enlever le caleçon long que j'avais mis par-dessus le caleçon normal. Cette fraîcheur sur mes jambes, c'est quelque chose du bonheur quoi. Ensuite, j'enlève le tee-shirt qui me colle à la peau, pour le remplacer par un sec. Ensuite j'enfile un sweater à la place du col roulé qui lui même est à tordre. Et je ressors de mes buissons comme un homme neuf. J'ai aussi enlevé dans la foulée, si j'ose dire, une de mes paires de chaussettes, parce que j'avais les pieds en feu. Maintenant, que je me suis changé, elles vont voir les deux colombes de quel bois, je me chauffe !!!
Quand même le départ est rude. Même le sac aux bretelles rembourrées, me scie les épaules, mais Didier, notre chef de groupe, nous à tout versé un petit verre de gnôle, pour nous requinquer et pour moi, vu le gabarit, il vaudrait mieux que j'en prenne deux. Je fais bonne figure. Et hop j'avale.
Au début, cette gnôle, elle ne m’a rien fait (vu le gabarit justement), mais maintenant, je trouve qu'elle me ralentit un peu. Surtout que là, on marche sur du plat, et j'ai la patate, comme y disent. Pour une fois que je suis devant, ne faudrait pas que cette bibine me ralentisse vu que j'ai la pêche. Et quand on a la pêche, on a aussi le moral qui va avec.
— Je vois que vous avez repris du poil de la bête, me dit Véronique, l’accompagnatrice à qui j’ai enfin demandé le prénom, la montée apparemment ce n’est pas votre truc, je me trompe ?...
— Quelle mauvaise langue dis-je en souriant, mais vous avez raison, la montée, je suis définitivement contre.
— Je ne voudrais pas vous contrarier, mais la descente, c'est coton aussi. Allez-y doucement, pliez les genoux, amortissez au maximum, ménagez-vous ! Rajoutait-elle.
— Ne vous inquiétez pas pour moi, tout baigne.
(Le ménagez-vous, c'est en trop, c'est comme si j'étais dans le quatrième âge)
— Pensez-vous, un jeune homme comme moi, c'est un dur a cuire, un vieux de la veille, allez ne vous inquiétez pas pour moi, j'en ai à revendre, j'en ai sous le pied.
— Si vous le dites...
Je suis arrivé complètement lessivé. Avec un short, de bonnes chaussures, ça l’aurait fait aussi. Méfiez-vous des vendeurs trop attentionnés qui voient en vous de grands sportifs. Ça flatte l’ego du sot.
Durin, tu as raison, j'avais les pieds en compote, la plante truffée d'ampoules profondes qui ont mis plusieurs jours avant de guérir, mais je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.
J'ai remédie à tout cela, on prenant soin d 'ÉCOUTER, ce que l'on me disait.
Rédigé par : Eighthuit's | 21/09/2010 à 19:01
Maya, j'ai les DOUBLES, rires... J'ai tenu compte de tes messages alarmants avant de venir poster ici. Et puis on recommence avec autre chose, c'est pas un mal à vrai dire.
Rédigé par : Eighthuit's | 21/09/2010 à 18:59
je pourrais même dire que tu as eu de la chance de ne pas attraper d' ampoules ! partir en rando avec des chaussures neuves, surtout si elles ne sont pas à ta taille et surtout quand ça monte et descend, c'est quitte ou double !
Rédigé par : Durin | 21/09/2010 à 18:49
La dérision, tu n'en manques pas, aucun souci, je crois :))
Et je vois que ton blog est tout neuf et tout vierge.... Tu ne récupères rien de Vox ?? Il y avait pourtant de très beaux poèmes...
Rédigé par : maya | 21/09/2010 à 13:00
Rires... Bonjour Maya. Un peu d'auto-dérision, je trouve que c'est nécessaire de temps en temps.
Rédigé par : Eighthuit's | 21/09/2010 à 12:09
Quand tu iras t'acheter un nouveau maillot de bain, fais gaffe à ne pas te retrouver avec une combinaison de néoprène, des palmes, un masque, des bouteilles et un détendeur ! :))))
Et très contente de te relire.... !!!!
Rédigé par : maya | 21/09/2010 à 11:52